Sunny (2011)
Corée du Sud / Comédie, Drame, Ecole, Années 80 / 2h04
Réalisateur : Kang Hyeong-cheol
Cast : Yoo Ho-jeong : Na-mi adulte, Shim Eun-kyeong : Na-mi jeune, Jin Hee-kyeong : Chun-hwa adulte, Kang So-ra : Chun-hwa jeune, Ko Su-hee : Jang-mi adulte, Kim Min-yeong : Jang-mi jeune, Hong Jin-hee : Jin-hee adulte, Park Jin-joo : Jin-hee jeune, Lee Yeon-kyeong : Geum-ok adulte, Nam Bo-ra : Geum-ok jeune, Kim Bo-mi : Bok-hee jeune, Min Hyo-rin : Soo-ji jeune, Kim Hye-Ok
Résumé : Na Mi est une mère au foyer de Séoul qui ne vit que pour son mari et sa fille qui sont tous les deux assez indifférents à son sort. Lors d'une visite à l'hôpital pour voir sa mère, elle revoit Chun Hwa, une de ses anciennes camarades de classe qui est hospitalisée. Cette dernière, étant en phase terminale, n'a qu'un seul souhait : revoir leur groupe d'amies se reformer. Tout en recherchant ses amies, Na Mi se remémore son arrivée dans son nouveau collège de Séoul alors qu'elle venait de la campagne.
Un Concentré de Bonne Humeur et de Nostalgie
Trois ans après Speedy Scandal qui avait été un des gros succès de l'année 2008, le réalisateur Kang Hyeong-cheol revient avec Sunny (à ne pas confondre avec le film de guerre du même nom datant de 2008). Son nouveau film s'impose rapidement comme LE succès de l'année 2011 en Corée du Sud. Alors que tout le monde l'encensait, j'ai décidé de laisser passer un peu de temps avant de me lancer dans le but de ne pas être influencée par cet élan d'ovation.
L'histoire de Sunny est à la fois un drame et une comédie, entre présent et passé. Na-mi, jeune femme au foyer, rend visite à sa mère hospitalisée et tombe par hasard sur une amie d'enfance Chun-hwa. Cette dernière atteinte d'un cancer lui fait part de son désir de revoir leur groupe une dernière fois avant de mourir. C'est à ce moment là que les souvenirs de leur enfance commune refont surface. En parallèle Na-mi essaye de retrouver ses amies d'enfance.
Sunny sonne comme un hommage ensoleillé aux années 80.
Une bonne humeur et une ambiance romantique typique des aventures
"enfantines" des films de ces années là.
L'ambiance des années 80 est très bien restituée à travers les vêtements très colorés, la musique rétro et la description du contexte historique en arrière plan. La bande son, qui reprend des tubes connus comme Sunny (Boney M), Time after Time (Cindy Lauper) ou Reality (Richard Sanderson, bande originale du film français "La Boom"), fait écho à travers le monde entier. Ce côté international fait penser que Sunny aurait très bien pu conquérir les salles obscures françaises comme américaines.
Lorsque l'amie avec qui je regarde le film me fait remarquer que la coiffure de la jeune Na-mi ressemble à celle de Sophie Marceau dans La Boom, je n'y crois pas tout de suite, puis la revoyant je me dis qu'effectivement il y a quelque chose... alors quand Reality s'est faite entendre c'était un éclat de rire immense suivi d'une émotion particulière de nostalgie nous ramenant à nos émotions d'enfant.
Les personnages (caricaturés) sont réellement attachants, chacun avec sa personnalité propre. L'identification se fait rapidement grâce au travail préalable de caractérisation mais aussi et surtout grâce au talent des actrices enfants comme adultes. Leur énergie, leur spontanéité et leur naïveté colorent d'émotions les scènes. On a rarement vu correspondance aussi soignée dans le choix des acteurs jeunes et adultes, leurs physionomies sont très proches de sorte que l'on peut les reconnaitre (presque toutes) sans difficulté (alors que les actrices ne sont pas parentes, j'ai même été jusqu'à vérifier). Note spéciale pour l'actrice Kang So-ra (personnage de Chun-hwa jeune) qui est particulièrement charismatique, de façon naturelle sans se forcer, elle fait un bon duo avec Shim Eun-kyeong (Na-mi jeune) qui joue bien le personnage timide et étrange.
Sunny est un film qui donne le sourire et qui fait rire. Rempli d'humour et d'interactions amusantes entre les personnages. Le film est aussi très bien rythmé entre les deux époques. Mais le retour au présent est parfois un peu douloureux car il nous ramène à la réalité dramatique du moment, en plus de souligner avec force le fossé qui existe entre les rêves d'enfants et ce que l'on devient une fois adulte.
Ce film est pour moi un véritable coup de cœur car il est de ceux qui arborent une vraie substance humaine. Une composante de plus en plus rare dans les films d'aujourd'hui qui sont magnifiques mais qui manquent parfois d'âme.
En résumé : Sunny est un condensé de joie de vivre, un bol d'air frais à prendre sans se faire prier. A peine le film fini que l'on a envie de le voir à nouveau.
Luna Izumi
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