Vers l'autre rive (2015)
Réalisateur : Kiyoshi Kurosawa
Cast : Eri Fukatsu, Tadanobu Asano, Yû Aoi
Résumé : Mizuki, professeur de piano, vit seule depuis le décès de son mari il y a 3 ans. Un soir en rentrant chez elle, son mari est là. Il lui explique que son corps n'est plus, qu'il est bien mort mais qu'en chemin pour venir la voir, il avait fait plein de rencontres. Il propose à Mizuki de venir avec lui pour rencontrer ces gens et voir ce qu'il a accompli lors de ce périple.
Avis :
Encore une fois et comme presque tous les films japonais sélectionnés pour le festival de Cannes, "Vers l'autre rive", du très célèbre réalisateur Kiyoshi Kurosawa, est un film contemplatif. On suit le parcours d'un couple à travers le Japon et les rencontres du mari après sa mort, lors de son voyage retour pour retrouver sa bien aimée. Et comme tous les films contemplatifs, il y a des longueurs. Un film à éviter donc, si vous aimez les films rythmés ou que vous êtes sujet à la somnolence devant les films calmes.
Le film consistera en la succession de plusieurs rencontres. La première histoire, qui nous fait découvrir un vieux postier, est touchante et très joliment décrite, le passage entre ce qui a été et ce qui est aujourd'hui est beau et emprunt de nostalgie. Après cette première rencontre, on se rend chez une autre famille et on a la sensation étrange que le film va être répétitif. On se demande aussi où on veut nous emmener exactement. Les longueurs se font sentir dans ces moments d'égarement.
L'histoire est portée par deux acteurs talentueux qui n'ont plus rien à prouver. Leur prestation tient le film de Kurosawa jusqu'au bout. Le réalisateur sait rendre les apparitions et les transitions mystérieuses.
La relation entre le mari et sa femme semble être une relation que je qualifierais de typiquement japonaise, avec de la distance et de la retenue. De sorte que la jeune femme parait en apprendre beaucoup sur son mari pendant ce voyage. Il y a de jolis moments de complicité mais tellement de retenue qu'il est difficile, du moins pour un européen, de ressentir les sentiments exprimés par les personnages, on les comprend mais il y a la même distance entre le film et le spectateur qu'entre cet homme et cette femme. Le personnage de Mizuki est effacé et bien que le personnage du mari donne la même impression, il semble plus présent grâce à des couleurs de vêtements plus intenses, on se demande qui est vivant et qui est mort. L'homme mort qui voyage et fait des rencontres semble plus vivant que la jeune femme qui vit son quotidien de façon monotone.
"Vers l'autre rive" est un film agréable à suivre. Il ne suscitera pas de vives émotions mais transporte dans un univers à la limite entre monde des vivants et le monde des morts, entre rêve et réalité.
Encore une fois et comme presque tous les films japonais sélectionnés pour le festival de Cannes, "Vers l'autre rive", du très célèbre réalisateur Kiyoshi Kurosawa, est un film contemplatif. On suit le parcours d'un couple à travers le Japon et les rencontres du mari après sa mort, lors de son voyage retour pour retrouver sa bien aimée. Et comme tous les films contemplatifs, il y a des longueurs. Un film à éviter donc, si vous aimez les films rythmés ou que vous êtes sujet à la somnolence devant les films calmes.
Le film consistera en la succession de plusieurs rencontres. La première histoire, qui nous fait découvrir un vieux postier, est touchante et très joliment décrite, le passage entre ce qui a été et ce qui est aujourd'hui est beau et emprunt de nostalgie. Après cette première rencontre, on se rend chez une autre famille et on a la sensation étrange que le film va être répétitif. On se demande aussi où on veut nous emmener exactement. Les longueurs se font sentir dans ces moments d'égarement.
L'histoire est portée par deux acteurs talentueux qui n'ont plus rien à prouver. Leur prestation tient le film de Kurosawa jusqu'au bout. Le réalisateur sait rendre les apparitions et les transitions mystérieuses.
La relation entre le mari et sa femme semble être une relation que je qualifierais de typiquement japonaise, avec de la distance et de la retenue. De sorte que la jeune femme parait en apprendre beaucoup sur son mari pendant ce voyage. Il y a de jolis moments de complicité mais tellement de retenue qu'il est difficile, du moins pour un européen, de ressentir les sentiments exprimés par les personnages, on les comprend mais il y a la même distance entre le film et le spectateur qu'entre cet homme et cette femme. Le personnage de Mizuki est effacé et bien que le personnage du mari donne la même impression, il semble plus présent grâce à des couleurs de vêtements plus intenses, on se demande qui est vivant et qui est mort. L'homme mort qui voyage et fait des rencontres semble plus vivant que la jeune femme qui vit son quotidien de façon monotone.
"Vers l'autre rive" est un film agréable à suivre. Il ne suscitera pas de vives émotions mais transporte dans un univers à la limite entre monde des vivants et le monde des morts, entre rêve et réalité.
Luna Izumi
Trailer (vostfr)
Dispo au cinéma en France
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